De plus en plus d’hommes me consultent pour des problèmes d’érection, de libido en berne, ou de peur d’éjaculation précoce.
Souvent, la question semble purement mécanique : comment régler rapidement ce dysfonctionnement ?
Mais très vite, derrière le symptôme, apparaissent des tensions plus profondes : fatigue, stress chronique, solitude, pression sociale, perte de sens.
Et surtout, une déconnexion du corps, du souffle, de l’élan de vie.
Contrairement à ce que l’on croit, l’érection n’est pas un réflexe de volonté, ni de performance.
C’est un phénomène gouverné par le système nerveux autonome, plus précisément par sa branche parasympathique, où le nerf vague joue un rôle central.
Sans détente, sans respiration, sans relâchement, l’érection ne peut pas se maintenir durablement.
Ce nerf crânien descend du bulbe rachidien jusqu’au ventre, en innervant le cœur, les poumons, l’estomac, les intestins…
Il est la grande autoroute de la relaxation, du repos, de la régénération.
Quand il est actif, le corps se détend, le sang circule vers le bassin, les organes génitaux s’irriguent, le plaisir peut être accueilli.
Mais chez beaucoup d’hommes, ce nerf est asphyxié par le stress, l’urgence, la fatigue, et la pression de réussir… même au lit.
On croit souvent que les problèmes d’érection concernent uniquement les hommes plus âgés.
Mais aujourd’hui, de plus en plus de jeunes hommes, dès 20 ou 25 ans, se retrouvent démunis, non pas physiquement, mais intérieurement.
Dans une société où l’image, la rapidité et la performance sexuelle sont valorisées, ils sont nombreux à vivre, en silence, une forme de déconnexion.
Il ne s’agit pas seulement de “virilité” biologique.
Il s’agit d’un rapport à soi, au corps, au regard féminin.
Comme le dit si justement Gérard Leleu :
« Nous vivons notre sexualité comme nous nous représentons au monde. »
Et dans cette époque où le féminin prend de la place, affirme sa puissance, sa liberté, son désir, de nombreux hommes ne savent plus comment habiter leur place d’homme sans tomber dans l’excès de domination ou la soumission confuse.
Beaucoup disent :
« Tout va bien, je suis jeune, donc je n’ai pas de problème. »
Mais dans l’intimité, dès les premiers échanges, dès les prémices d’un lien, les émotions remontent, la peur d’être jugé, rejeté, comparé.
Et le corps ne suit plus.
C’est une danse subtile entre la confiance, la sécurité intérieure, et le lien à l’autre.
Et quand cette sécurité fait défaut, ce n’est pas la virilité qui s’efface : c’est le masculin qui appelle un nouvel ancrage.
Il ne s’agit pas de condamner, de médicaliser à tout prix, ou de réparer vite.
Il s’agit d’un chemin.
Un retour à la lenteur, au contact, à la respiration du lien. À ce moment où l’homme n’est plus obligé de “faire”, mais d’être.
Et c’est là, souvent, que la puissance tranquille du masculin renaît.
Il y a un changement hormonal naturel chez l’homme à partir de 45 ans : le taux de testostérone diminue.
Cela ne veut pas dire qu’on perd sa puissance, mais qu’on doit l’habiter autrement. Plus finement.
En prenant soin de son hygiène de vie : sommeil, sport adapté, alimentation, exposition à la lumière naturelle,
respiration.
Mais aussi en cultivant des espaces de relâchement profond, d’intimité avec soi.
Quand j’accueille ces hommes en initiation, je ne leur propose pas une solution magique, mais un espace de lenteur, de réception, de retour au corps.
Le massage tantrique travaille sur tout ce qui relâche le système nerveux autonome : occiput, diaphragme, ventre, coccyx, respiration.
Il permet de sortir de la tête,
du devoir de bander, de la peur d’échouer.
Il rouvre la porte de la sensation, du plaisir diffus, de la vitalité.
Derrière la perte de libido ou les difficultés érectiles, il y a souvent une fatigue de vivre, un sentiment de vide, ou une perte de lien avec le désir profond.
Le massage tantrique est une voie qui invite à se re-sentir vivant.
Pas pour performer.
Mais pour retrouver une reliance, une respiration incarnée, une présence.
Et c’est souvent à partir de là que l’érection revient. Naturellement.
Quand elle se fait rare, elle ne demande pas à être forcée, mais écoutée.
Et si c’était le signal qu’il est temps de changer de rythme, de redescendre dans le corps, et d’honorer sa sexualité comme un chemin de conscience ?
Avec écoute et bienveillance,
Hajira
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