Massage cachemirien : une voie tantrique pour désarmer l’égo et éveiller l’intime

Un massage ou une initiation ?

Le massage cachemirien n’est pas un massage comme les autres.

Il ne vise pas le bien-être. Il n’a pas pour but de détendre ou de soigner.

C’est une invitation au dépouillement.

Un art de toucher l’autre en l’amenant à quitter son nom, son rôle, son genre, son histoire.

Un espace rare, sacré, où deux êtres se rencontrent au-delà de leur ego, au-delà de ce qu’ils croient être.

Et dans cette rencontre… quelque chose d’invisible se déploie : la danse subtile du masculin et du féminin. Le souffle de Shiva qui rejoint la fluidité de Shakti. Le témoin qui embrasse la sensibilité.

Derrière les gestes, une philosophie du lien

Dans le massage cachemirien, chaque mouvement est un poème. Chaque respiration, une offrande.

Le masseur ne “fait” pas un massage : il devient Shiva, stable, centré, présent.

Le massé ne “reçoit” pas un massage : il devient Shakti, ouverte, réceptive, offerte à la vie.

Et dans cette danse à deux, les polarités s’explorent, s’équilibrent, se dissolvent.

Car nous portons tous, au fond de nous, des tensions entre ces deux pôles : – notre besoin de contenir, d’agir, de diriger (Shiva) – notre élan à ressentir, à vibrer, à nous abandonner (Shakti)

Le massage cachemirien permet de reconnaître ces forces en soi, de les laisser dialoguer, de les traverser… et de ne plus s’identifier à l’une ou à l’autre.

Un miroir de notre relation à l’amour

Ce que révèle le massage cachemirien, c’est notre rapport à l’intime, à la fusion, à la vulnérabilité.

Beaucoup de couples s’aiment… mais ne savent plus se toucher. Ou alors se touchent… sans se voir vraiment.

Dans cette pratique, il n’est plus question de “donner du plaisir”, ni de remplir un rôle (l’homme qui guide, la femme qui suit, ou l’inverse).

Les identités tombent. Il ne reste que deux êtres nus, dans tous les sens du terme.

Et c’est dans cette nudité — physique, émotionnelle, énergétique — que naît l’état de présence amoureuse. Un amour qui ne cherche rien. Qui ne retient rien. Qui ne joue rien.

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Une pratique qui éveille, chez soi comme en couple

Ce que j’aime profondément dans le massage cachemirien, c’est qu’il ouvre un espace où chacun peut se rencontrer en profondeur. Pas pour se transformer, mais pour se reconnaître enfin.

Il invite à :

– traverser l’illusion de la séparation (entre soi et l’autre, entre l’intérieur et l’extérieur)

– ressentir le vivant à travers chaque sens

– se reconnecter à la nature — sa propre nature

– lâcher le mental, les jugements, les attentes

– et redonner au corps son pouvoir de vibration, d’extase, d’unité

Pour les couples, c’est un art de l’intimité sacrée, où l’un n’est plus là pour satisfaire ou guérir l’autre, mais pour entrer avec lui dans un espace d’écoute, de lenteur, d’abandon partagé.

Un espace pour sentir, pour vibrer, pour se souvenir

Le massage cachemirien ne nous demande pas de croire.

Il nous demande de sentir. D’oser la lenteur. D’oser le silence. D’oser s’oublier un peu, pour s’élargir beaucoup.

Et c’est en cela qu’il est précieux : il ne cherche pas à expliquer, à intellectualiser, il ramène au corps, au souffle, à l’instant.

Là où l’ego se dissout, et où l’amour n’est plus une idée… mais une expérience.

Ce qui rend le massage cachemirien si profondément transformateur, ce n’est pas seulement son rythme ou sa lenteur.

C’est la manière dont le corps est invité à se placer, à s’offrir, à lâcher.

Le rituel commence souvent par la salutation YabYum, une posture sacrée où les deux corps se rencontrent dans la verticalité du cœur.

Puis, peu à peu, les positions évoluent : sur le côté, en position fœtale, comme un retour à l’enfant intérieur, à cet endroit vulnérable en nous qui n’a plus rien à prouver.

Le corps se replie, s’enroule dans la présence de l’autre, comme dans un cocon protecteur, et c’est souvent à ce moment-là que les premières résistances tombent.

Puis viennent d’autres postures — parfois à genoux, parfois en “dessus-dessous” — où l’un devient entièrement réceptif.

Pour les hommes, surtout, cela peut bouleverser. Ils ne sont pas habitués à être “dessous”, à s’offrir sans armure. Mais là, rien n’est joué. Il ne s’agit pas de domination ou de soumission. Il s’agit d’abandon, pur et nu.

Et c’est dans cette succession de positions — sur le ventre, sur le dos, enroulés, exposés — que le corps entre dans une sorte de transe douce, de perte des repères habituels.

Un cordon invisible se tisse entre les deux êtres, comme un lien ombilical, un souffle partagé.

C’est pourquoi je ne propose jamais ce massage en première séance.

Il demande une confiance, une désidentification, un réel lâcher-prise. Et ce n’est que lorsque l’image du masculin ou du contrôle s’est déjà apaisée, que l’on peut inviter quelqu’un à entrer dans cette danse-là.

Une chorégraphie sensorielle qui déloge les protections

Envie d’aller plus loin ?

Si cette pratique vous appelle, si vous ressentez ce frisson à l’idée d’explorer cette danse intérieure, je vous invite à la découvrir dans le cadre de mon atelier couple ou de ma formation professionnelle.

Le massage cachemirien ne s’apprend pas uniquement par les mains. Il se révèle par le vécu, la présence, le lien.

En couple ou en solo, que vous soyez praticien·ne ou simplement curieux·se, ce chemin est ouvert à ceux qui veulent vivre, sentir, et aimer autrement.

 

« De la nudité intérieure naît la plus belle des présences »

Hajira